Le vieux pont du Tigre à Diyarbakir

Les vestiges du vieux pont (en turc: Eski Köprü), également appelé vieux pont du Tigre, se dressant sur le fleuve Tigre, sont probablement le spectacle le plus célèbre de Hasankeyf, dans la région de Diyarbakir, au sud-est de la Turquie.

On le voit mieux au sommet d’une falaise ou en marchant le long du nouveau pont.

Histoire de construction du vieux pont du Tigre

Le pont en ruine à quatre arches a été construit par les Turkmènes Artuqid au milieu du XIIe siècle, entre 1147 et 1167 environ. À l’époque, son arche centrale était l’un des plus imposants au monde.

Le pont a été réparé par les souverains kurdes ayyubides et Aq Qoyunlu au cours des XIVe et XVe siècles et semble s’être finalement effondré au début ou au milieu du XVIIe siècle. Les piliers en ruine du pont sont toujours en place (deux d’entre eux dans le fleuve de Tigre).

Ce monument historique faisait partie de la route commerciale de la Route de la soie. Il était considéré comme le plus important pont de la période médiévale. Les sources conflictuelles ne permettent pas de savoir si le pont Hasankeyf a été construit entièrement à neuf ou bien s’il a été reconstruit à partir d’une structure antérieure.

Une construction médiévale à quatre arches principales

Le pont avait quatre arches principales. Deux énormes piliers ont été construits dans la rivière pour soutenir l’arche principale de 40 mètres. Il y a une certaine confusion quant à la construction de l’arche principale. Certains sources la décrivent comme une construction en bois ancrée dans les piliers de pierre permettant de faciliter le passage à niveau en temps de guerre.

D’autres sources, dont plusieurs datant de la période précédant la destruction du pont, ne mentionnent aucun élément en bois, bien qu’elles aient fourni une description détaillée du pont. Une autre source du XVIIème siècle précise qu’une travée centrale en bois a été ajoutée lors des travaux de réparation du pont opérés après l’effondrement de la structure.

La voûte principale était bordée d’arches légèrement plus petites au nord et au sud. Une quatrième arche, plus petite que les autres et la seule restant encore intacte, transportait la chaussée jusqu’à la culée nord.